Telle est la question qui revient de temps en temps au gré de nos rencontres. Nous avons été trop habitués à déléguer à d’autres la vie de la cité – la vie politique donc – et à leur demander ce qu’ils allaient faire pour nous. Le réflexe étant donc souvent de vouloir découvrir quel était le « programme », et les sympathisants de RNV n’y échappaient pas : « que nous proposez-vous comme programme pour les 6 prochaines années ? ». Mais que sont les promesses électorales face au bon sens citoyen, l’intelligence collective face au pouvoir d’une minorité ?

La démocratie se doit d’être un processus de construction perpétuelle sous peine de se limiter à un slogan. Notre mode de fonctionnement va dans ce sens et est quelque part « le programme », car il est susceptible de changer les règles du jeu décisionnel, à condition que l’on soit suffisamment représenté au conseil communal. Chez RNV, on veut redonner au mot démocratie tout son sens et faire de ceux qui récoltent vos voix ce qu’ils auraient toujours dû être: des représentants de la volonté des citoyens. Nous proposons donc des consultations populaires intégrées dans la politique communale, des forums participatifs, une décentralisation des décisions permettant de laisser une autonomie aux quartiers, un enseignement de qualité en allant chercher ici et ailleurs les meilleures pratiques pour les mettre en place dans les écoles communales, un audit des compétences communales, un moratoire sur les nouvelles constructions avec un cadastre des terrains publics et privés, que les citoyens réalisent leurs biens communs et ce qui pourrait disparaître sous le béton…

De même, ceux qui nous disent « Vous êtes un parti », nous leur répondons toujours gentiment que nous sommes un mouvement citoyen, qu’aucun de ceux qui composent RNV ne milite pour un parti en place. Car ici pas d’ordres reçus d’en haut par un président, pas de discipline de parti, pas d’exclusion pour avoir pensé autrement. Les décisions viendront de la base, des citoyens de Watermael-Boitsfort informés (projet de radio et journal locaux alimentés par les habitants) vers leurs représentants.

Les quelques propositions que nous avons sont tirées du sens commun, de la décence ordinaire : un banc à 45.000 euros place Keym (décision du dernier Conseil communal) ou, par exemple, 700 abonnements annuels à la piscine pour des enfants dont les familles sont dans le besoin ? Un contrat liant la commune – via l’asbl Parc sportif des Trois Tilleuls – pour gérer la buvette du Calypso, à Ab Inbev, ou, par exemple, une buvette devenant une coopérative associant sportifs, parents, enfants, clients, l’un n’excluant pas l’autre ? Des panneaux de publicité commerciale pour favoriser le consumérisme, ou l’affichage des activités communales, la valorisation des artistes et des petits commerces, la publication des décisions prises au conseil communal?

Le 13 octobre, vous déciderez si on continue comme avant, « tout changer pour que rien ne change », ou plutôt si nous prenons collectivement notre avenir, l’avenir de notre commune, en main, tous.